Bonjour !
D’après ce que je sais (voir, par exemple,
http://www.cndp.fr/revuedees/notelecture/200505-18.htm), le livre de
Claude Quétel parle des femmes dans la guerre, comme l’indique son titre, et pas seulement des femmes en guerre. Et, même dans ce dernier cas, des femmes ont pu se trouver en première ligne sans avoir forcément un rôle combattant. Encore les frontières en ce domaine sont-elles floues : une
Flakhelferin (Auxiliaire de DCA de la
Wehrmacht) se trouvait en fait en première ligne et, même si elle ne manoeuvrait qu’un projecteur, elle participait directement à une action de combat.
Il y a eu, bien sûr, des femmes directement combattantes, comme les partisanes (« avec le Nagant à la main », comme dit le
Zog nit kenmol, le chant des partisans juifs).
Et aussi des femmes appartenant à l’armée régulière, dans le cas de l’URSS. La couverture du livre montre d’ailleurs des femmes snipers soviétiques bien identifiables par leur
Mosin-Nagant équipé d’une lunette
PU. Cela n’a pas été une improvisation due à la guerre. A preuve, deux affiches, toutes deux de 1932 :
Source :
http://www.communisme-bolchevisme.net/images_urss_soviet_posters.htmLégende : « Toute jeune fille du Komsomol [Union communiste de la jeunesse] doit maîtriser la technique militaire de défense de l’URSS » (la traduction donnée sur le site source est un peu libre).
L’affiche est bien de 1932, malgré la présence d’une vieille
Maxim 1910 : celle-ci était encore utilisée et le fut quelques années encore. En bas de l’affiche, on voit une représentation un peu schématique (au contraire de celle de la Maxim, qui est quasiment photographique) d’un
T-24 vu de trois quarts à l’arrière. Or ce modèle venait de sortir en 1931.
Source :
http://www.communisme-bolchevisme.net/images_ussr_cccp_pictures.htmLégende : « Vive le Komsomol léniniste aux millions de membres ».
Affiche au style bien reconnaissable de
Kliutsis. Le nom officiel du
Komsomol était
Union communiste léniniste de la jeunesse de l’URSS.
En ce qui concerne les partisanes, on peut noter que
Vitke Kempner et
Ruzka Korczak, par exemple, avaient été membres de
Hashomer Hatzaïr (jeunes sionistes-socialistes). Les organisations de jeunesse de ce type, avec leur ouverture sur le sport constituaient, bien sûr, une forme de propédeutique aux actions militaires.
Remarque : la question de la transcription est insoluble. J’ai adopté le nom officiel de
Hashomer Hatzaïr en français. La transcription « Ruzka », quoi qu’habituelle, est fortement incorrecte et incohérente. Il faudrait
Różka, à la polonaise, ce qui se prononce
Ruzhka en écriture internationale et
Roujka en français.
Snežana